Dans un musée ou dans une exposition, la part de la muséographie est celle qui a trait aux contenus, au scénario du parcours et aux modalités de la médiation entre un thème et des visiteurs.
La scénographie concerne le traitement des espaces et des volumes, les matières, le climat sensible de l’exposition et, bien sûr, le design des mobiliers et supports physiques des collections, la mise en lumière, les décors. La création des éléments visuels et textuels revient au graphisme.
Une exposition est toujours une affaire de fond (la muséographie) et une affaire de forme (la scénographie et le graphisme). Les termes sont encore flous et contradictoirement employés, alors que dans la réalité de la conception d’une exposition, les fonctions respectives sont au contraire très claires.
Nous, muséographes, sommes donc impliqués dans la recherche, création et transmission de contenus culturels, artistiques, scientifiques destinés à différents publics – pour des musées, des expositions permanentes ou temporaires, des centres et des parcours d’interprétation, des événements ou des parcs thématiques. Nous sommes parfois salariés de ces endroits, parfois travailleurs indépendants. Et pour mener à bien la muséographie d’un projet, il nous est souvent nécessaire de créer une équipe – selon les besoins, avec documentaliste, concepteur de manipes ou d’interactifs, rédacteur, iconographe, traducteur, artiste…
La définition des contenus, appelée la “programmation”, se nourrit et se prolonge par des dialogues de travail d’une part avec les scientifiques et spécialistes du thème, d’autre part avec les scénographes et les graphistes, et enfin avec les réalisateurs des supports de médiation (les audiovisuels, par exemple).
L’exposition réalisée est le fruit de ce travail collectif qui conjugue des compétences distinctes.